2008 :
Le Centre social, qui dispose d’une histoire ancienne sur les mobilisations d’habitants, initie, avec une amicale des locataires, un collectif pour impliquer les habitants dans le projet de rénovation urbaine du quartier : la Commission Rénovation Urbaine d’Etouvie (CRUE).
2012 :
La CRUE s’empare des préoccupations des habitants concernant la fermeture du seul supermarché dans ce quartier de 8.000 habitants.
2014 :
Alors que les élus ont acté sa fermeture, le CSC, en lien avec la création d’une Table de quartier (voir fiche n°8), enquête, consulte des experts, échange avec les commerçants, organise des réunions publiques et du théâtre forum pour faire émerger des propositions de restructuration du centre commercial. Une pétition est signée par 1726 personnes et plusieurs manifestations d’envergure sont organisées. De haute lutte, le centre social finit par obtenir gain de cause en 2017 en dépit des réticences des élus : une supérette doit s’installer dans les mois qui viennent.
Cette bataille, qui interpelle l’inaction de la nouvelle municipalité de droite élue en 2014, va fortement tendre les relations avec les institutions, alors que le Centre social est directement dépendant de plusieurs centaines de milliers d’euros de subvention annuelle (Ville, État, département, CAF).
2017-2018 :
La CRUE se bat contre la suppression de deux arrêts de bus pré-vue pour le printemps 2019. Elle obtient gain de cause en janvier 2019.
A partir de 2017 :
La CRUE se mobilise contre le projet de démolition de logements HLM. Bataille perdue, la convention ANRU signée en octobre 2019 prévoyant 232 démolitions. Mais la lutte continue pour obtenir de la municipalité qui sera élue en mars 2020 de renégocier.
2016-2017 :
Le CSC s’investit dans le conseil citoyen d’Etouvie et dans la ba-taille pour son autonomie
Mars 2017 :
Dans le cadre d’une semaine de réflexion autour du thème « Inventons la démocratie, notre parole est légitime », la CRUE définit neuf conditions nécessaires pour la co-construction de la rénovation urbaine à partir d’un bilan de plusieurs années de la concertation. Le conseil citoyen valide le document qui n’aura aucun écho chez les élus, comme s’il n’avait pas existé.
13 juin 2017 :
Suite à un conseil citoyen houleux, le centre social reçoit une menace écrite de poursuite judiciaire par Amiens-Métropole.
Septembre 2017 :
La préfecture et Amiens-Métropole exigent que n’apparaisse pas sur le flyer de la fête d’automne la mention de la CRUE qui est pourtant à l’initiative de cette fête, sous la menace du blocage de 18500 euros restant à verser au CSC.
En 2017 et 2018, des administrateurs du CSC participent à la rédaction d’un dossier Intersens et d’un livre sur la participation des habitants.