La répression qui touche les organisations et militant·es qui portent assistance aux personnes exilées est de plus en plus dénoncée publiquement, comme en témoignent les débats autour du « délit de solidarité » ces dernières années. Ce quatrième rapport de l’Observatoire des libertés associatives a cependant souhaité dépasser l’unique criminalisation juridique en s’intéressant à toutes les formes ordinaires d’entraves.
En se concentrant sur les frontières franco- britannique, franco-italienne et franco-espagnole, ce travail cherche à saisir la variation des relations avec les pouvoirs publics selon les territoires. A partir d’une vingtaine d’entretiens semi-directifs et d’archives associatives il permet d’établir une typologie des différents faits d’entrave à la solidarité aux frontières :
- 1 la criminalisation et les entraves juridiques à l’aide aux personnes exilées,
- 2 les attaques discursives et atteintes à la légitimité des acteurs solidaires,
- 3 le harcèlement et les violences policières,
- 4 les atteintes matérielles et financières
- et enfin 5 les tentatives d’ostracisation et les attaques à la capacité d’action collective.
Ce faisant, ce rapport donne à voir la diversité des entraves, souvent à la limite de la légalité, auxquelles sont confrontées les associations de solidarité avec les personnes migrantes.
Téléchargez le rapport de Mathilde Rogel et l’Observatoire des libertés associatives :