1998 :
Le site de Bure dans la Meuse est désigné par l’ANDRA pour procéder à une étude de site de stockage réversible et de création d’un laboratoire souterrain.
15 juin 2006 :
La création du site est validée par un vote de l’assemblée nationale.
En parallèle, se crée un mouvement d’opposition à la construction de ce site qui rassemble associations, élus, habitants, individus. En témoigne l’achat en 2005 par des opposants au projet d’une Maison de la résistance dans le village de Bure.
Du 19 juin au 7 juillet 2016, puis du 15 août 2016 au 22 février 2018 :
Les opposants au projet occupent la forêt communale du bois Lejuc et y construisent des habitations.
A partir de cette occupation, les opposants dénoncent une « surveillance généralisée » à proximité du site : contrôles d’identités à répétition, multiplication des patrouilles de gendarmes mobiles, prises de vue constantes à l’aide de caméras et d’appareils photos. La répression, jusqu’alors plus diffuse, se fait plus forte à partir de l’occupation du bois Lejuc, du rachat de maisons et du lancement de nouveaux projets agricoles.
Au niveau des poursuites judiciaires, on totalise : 50 procès, 28 interdictions de territoire, 2 années de prison ferme, plusieurs centaines de mois de sursis cumulés.
Les chefs d’inculpation sont « outrage et rébellion », « attroupement non armé », « groupement en vue de préparer des violences », « refus de relevé d’empreintes génétiques »
Parmi les faits marquants, on compte une garde à vue de 70h pour une administratrice du Réseau Sortir du nucléaire de plus de 60 ans, un maraicher poursuivi pour détention dans son camion d’un opinel et d’une pelle à tarte, la tenue d’un procès d’un journaliste engagé le 16 octobre 2018 sans qu’il ne soit informé de l’audience et donc sans qu’il ne puisse se défendre, le placement en garde à vue d’un des avocats des opposants et la perquisition (jugée par la suite illégale) de son bureau…
Mais surtout à partir de l’été 2017 :
La constitution d’une enquête sous le chef d’inculpation d’« association de malfaiteurs », qui entraine une série de perquisitions dans des domiciles privés et des lieux collectifs, en septembre 2017, février, juin et octobre 2018.