Printemps 2017 :
Les habitants de la cité-jardin de la butte rouge à Châtenay-Malabry apprennent qu’il existe un projet municipal de rénovation de leur quartier. Le projet s’inscrit dans le cadre des travaux du Grand Paris et en particulier de l’arrivée aux portes de ce quartier populaire de la ligne 10 du tramway.
Septembre 2017 :
A l’initiative de plusieurs habitantes une mobilisation prend forme même si le collectif souhaite dans un premier temps rester informel. Elle demande le plan de rénovation à l’office HLM : pas de réponse. Le maire ne répond pas non plus à aux demandes de salle pour organiser des réunions de présentation du projet.
15 janvier 2018 :
Finalement, le responsable d’une association fournit une salle aux habitants pour une première réunion dans un bâtiment hébergeant des activités socio-culturelles. Mais ce samedi, après 30 minutes de discussion, le responsable de l’Insertion et du développement social urbain, association gérant les activités sociales de la commune, arrive dans la salle et prévient les habitants qu’ils n’ont pas l’autorisation d’être là :
« Qui est le responsable de cette réunion ? Je suis le directeur de l’IDSU, responsable de la salle. Vous n’avez pas l’autorisation d’être ici. Ce que vous faites est illégal. Veuillez sortir immédiatement ! »
Devant les protestations des habitants, un commissaire et trois policiers entrent à leur tour dans la salle. Le collectif d’habitants quitte les lieux. Le maire justifie cette intervention au prétexte que les salles doivent être occupées par des groupes formels, identifiable.
En réponse, les habitants se constituent en association loi 1901 pour tenter d’avoir plus de poids et obtenir plus facilement des salles municipales. Mais l’obtention des salles reste difficile.