2001 :
La région Ile-de-France décide d’octroyer une réduction aux étrangers bénéficiaires de l’AME dans les transports publics. En 2015, sur les 165 000 bénéficiaires de l’AME en Ile-de-France, 110 000 avaient fait les démarches afin de profiter de cette tarification sociale pour les transports.
17 février 2016 :
Conformément à la promesse de Valérie Pécresse lors de la campagne des élections régionales, le Syndicat des transports d’Ile-de-France exclut les bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (et leurs familles) de l’accès à la carte « solidarité transport ». C’en est fini de la réduction à 75% des tarifs de transport pour les « sans-papiers ».
25 janvier 2018 :
Des associations, syndicats, et un groupe politique saisissent le tribunal administratif de Paris et cette délibération est annulée une première fois. Le tribunal estime cette délibération méconnaît « les dispositions de l’article L. 1113-1 du code des transports », qui « ne subordonnent, en effet, le bénéfice de la réduction tarifaire qu’à une seule condition de ressources, et non à une condition de régularité du séjour en France ».
5 mai 2018 : l’association Act Up Paris lance la campagne « #PécresseDélinquante » arguant que Valérie Pécresse n’a pas respecté le jugement du tribunal administratif qui devait être exécuté rapidement et se trouvait donc en situation de “délinquance administrative”. En réponse à cette campagne, l’élue a déposé plainte contre d’Act Up Paris pour “diffamation publique envers un citoyen chargé d’un mandat public”.
6 juillet 2018 :
Cette annulation est confirmée par la cour administrative d’appel.
9 octobre 2018 :
Le Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités vote pour la prise en charge des frais d’avocats de Valérie Pécresse dans le cadre d’une plainte contre Act Up-Paris.
15 avril 2019 :
Le vice-président de l’association est mis en examen par une juge d’instruction du tribunal de grande instance de Paris.
Juin 2019 :
L’association Solidarité Sida, organisatrice des Solidays, décide de ne pas inviter Act-Up au festival. Pour la première fois, ces derniers ne pourront y tenir un stand d’information comme c’est le cas depuis la création du festival. Des craintes sont exprimées sur le lien entre cette décision et la subvention de 800 000€ allouée par la région Île-de-France, premier contributeur des Solidays. Le secrétaire général d’Act-Up Paris y voit moins un chantage de Valérie Pécresse, qu’une « situation systémique » de dépendance de Solidarité Sida qui veut éviter les risques de tension avec son principal bailleur. L’association Solidarité Sida a indiqué que « la décision de ne pas inviter Act Up cette année a été prise uniquement » par elle-même.