Le 14 octobre 2019, Hakim Madi, militant associatif (notamment au sein du mouvement Action citoyenne) de Valence dans la Drome et ancien candidat aux élections législatives de 2017, interpelle la députée LREM, Mireille Clapot, sur sa page Facebook :
« Agenda de Mireille Clapot (députée LREM) cette semaine. Sur son mur je ne vois aucune dénonciation de la politique de chasse aux musulmans du gouvernement. […] J’ai fait cela pour que vous ne puissiez pas dire que vous ne saviez pas… que votre France suit les pas de celle de Vichy. […] Choisissez le bon camp de l’histoire de France, car voyez-vous, notre pays est en train de filer tout droit vers l’abime, vers l’innommable, vers l’apartheid ! »
La députée lui répond : « Gardons-nous de tout excès langagiers. La République est laïque, elle respecte tous les cultes. »
Le 18 octobre 2019, Hugues Moutouh, préfet de la Drôme, adresse un courrier au procureur de la République de Valence indiquant déposer plainte contre Hakim Madi pour diffamation publique à l’encontre de personne dépositaire de l’autorité publique, ce qu’il fera le 21 octobre. Il s’en explique dans un communiqué de la préfecture : « Ces propos inacceptables conduisent à dresser les Français les uns contre les autres, et à créer dans notre pays, un climat dangereux de haine et de violence. » Le militant est passible de cinq ans d’emprisonnement.
Le 6 novembre 2019, Hakim Madi est auditionné au commissariat de Valence dans le cadre de cette plainte.
Le 9 novembre 2019, 200 personnes se rassemblent à Valence pour soutenir Hakim Madi. A ce moment, une pétition en ligne de soutien au militant associatif rassemblait plus de 5500 signatures. Le militant reste aujourd’hui dans l’attente de la décision du procureur de le poursuivre ou de classer sans suite.