6 septembre 2019 :
Six membres du collectif « collage féminicides Paris » entament, durant la soirée, une série de collage de slogans contre les féminicides et les violences conjugales à proximité de lieux symboliques : le Sénat, l’Assemblée nationale et Matignon. Cette action de désobéissance civile se passe sans incident au Sénat. La police nationale intervient une première fois à l’Assemblée national sans pour autant dresser de procès-verbaux.
En revanche, à Matignon, des agents de la police municipale de Paris ont stoppés le collage et ont mis une amende de 68 euros à chacune des participantes pour « affichage sauvage » (soit 400 euros au total).
24 octobre 2019 :
Des militantes féministes sont interpellées par la police du 8e arrondissement de Paris au cours d’une action de collage.
Le contrôle est musclé : prise d’identité, fouille main contre le mur, appel d’équipes en renfort.
21 novembre 2019 :
Le collectif « collage féminicide Paris » publie un communiqué dans lequel elles assurent avoir été contactées par une conseillère du premier ministre en vue d’afficher leurs messages afin qu’ils servent de décor à l’annonce des propositions de Grenelle sur les violences conjugales. L’association dénonce l’hypocrisie du gouvernement qui intensifie la répression de leurs actions mais les invite pour le décorum : « Nous n’avons pas vocation à décorer la ville mais bien à dénoncer l’inaction de l’état en rappelant les noms de celles qu’ils ont laissé mourir. (…) Le travail effectué par les associations qui viennent en aide aux victimes n’est pas pris en compte dans les réflexions »