12 novembre 2019 :
Pierre Liscia, élu du XVIIIe arrondissement de Paris, écrit à Michel Cadot, qui est alors préfet de Paris. Dans son courrier il souhaite attirer son attention sur les subventions attribuée par la ville à des associations qu’il juge « communautaristes ». L’Ex-élu Les Républicains vise notamment l’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT).
L’association bénéficie de 5000 euros de subventions dont il souhaite l’annulation. Pierre Liscia demande également au préfet de « saisir le procureur de la République au nom des valeurs républicaines ».
13 et 14 novembre 2019 :
Dès le lendemain les journaux Valeurs actuelles et Le Figaro s’emparent de l’affaire et choisissent d’attaquer l’association.
« Aussi outrancier et dangereux pour la cohésion nationale que soit son discours, l’association touche 5000 euros par an de subventions payées par la ville de Paris. » écrit Patricia de Sagazan le 13 novembre pour Valeurs Actuelles.
Le Figaro quant à lui s’interroge, le 14 novembre.
« L’argent public peut-il servir à financer des associations qui entretiennent la détestation de la France et de ses forces de l’ordre ? »
19 novembre 2019 :
L’ACORT publie un communiqué de presse afin de défendre son action face aux propos de Pierre Liscia et à ceux tenus dans des deux articles. L’association soutient qu’ils « s’unissent et se mobilisent contre toutes les formes de racisme, dont l’islamophobie ». Elle explique également qu’elle est « une association progressiste et laïque […] qui lutte contre tous les nationalismes et les fondamentalismes [pour la défense] des droits des populations immigrées et issues de l’immigration, […] l’accès aux droits et à l’égalité des droits, […] la défense de nos valeurs de laïcité, des droits humains, de l’égalité femmes-hommes et de liberté particulièrement au sein de la population des originaires de Turquie ». Elle ajoute qu’aujourd’hui « le racisme anti-musulman nourrit les réactionnaires et les fondamentalistes de tous les bords et met en péril la cohésion sociale de notre pays. Pour L’ACORT, le combat contre l’islamophobie conjugue deux dimensions : la lutte contre toutes les formes de racismes et de discriminations et la lutte contre la domination de classe, de sexe et de race. »
Selon l’association les attaques dressées contre elle sont des manœuvres dont l’objectif est de « faire taire les associations, la société civile et plus particulièrement les populations d’origines étrangères qui s’organisent dans leur diversité pour dénoncer les inégalités et prendre en main leurs destins. »