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Fiche n°36

Une association d’habitants mise au ban après sa mobilisation contre la tour à Gennevilliers

Présentation

Créée en 2016, l’Alliance citoyenne des Agnettes subit d’importantes mesures de restriction de son activité de la part de la municipalité (PCF) de Genevilliers. En cause, ses mobilisations locales sur l’aménagement urbain et les espaces publics. Des entraves qui finiront par pousser l’association à mettre fin à ses activités.

Description

13 juin 2016 :
Première assemblée des habitants fondant l’alliance citoyenne des Agnettes.

Juin-Octobre 2016 :
Première mobilisation réussie pour sécuriser la dalle piétonne au centre du quartier. Action publique à l’office HLM, rendez-vous de négociation puis, en octobre, installation de barrières pour sécuriser.

1 octobre 2016 :
Deuxième assemblée d’habitants. L’association apprend le projet de construction d’une tour. Une pétition est lancée contre le permis de construire et pour la réouverture d’une concertation.

24 octobre 2016 :
L’association apprend qu’il y a une nouvelle procédure pour utiliser la salle municipale utilisée jusque-là dans le quartier des Agnettes (salle du club Agir, association para-municipale 3e âge). Dorénavant, l’élu de quartier, Philippe Clochette, doit donner son accord.

5 novembre 2016 :
Les habitants manifestent lors de l’inauguration d’un parc pour protester contre la construction de la tour. Le maire accepte de les recevoir, mais refuse la réouverture d’une concertation.

7 novembre 2016 :
Un mail de la responsable de la salle du Club Agir annule la réservation de la salle prévue pour le samedi 12/11 mentionnant l’intervention de la municipalité (voir email). L’association doit trouver une autre salle.

Novembre 2016 - janvier 2017 :
Nouvelles mobilisations des habitants (au conseil municipal le 16 novembre, lors d’un colloque où est présent le maire le 27 janvier.

19 janvier 2017 :
Par une lettre recommandée, la Mission populaire est informée que la mairie de Gennevilliers décide de préempter le locale rue Edmond Darbois pour laquelle elle avait signé une promesse de vente.

27 janvier 2017 :
Profitant de l’absence pour vacances de la responsable du Club Agir, et l’ayant fait réservée par une membre du comité d’habitant qui a pris en même temps des réservations pour sa chorale, nous nous nous réunissons dans une salle du Club Agir

30 janvier 2017 :
Stéphane Lavignotte, animateur de l’Alliance et pasteur, est exclu du groupe inter-religieux « Les thés de Gennevilliers » sur la demande d’Alexandra d’Alcantara, élue y représentant la mairie. L’Église catholique locale tentera en vain une médiation.

3-4 février 2017 :
Durant le week-end, est distribué un tract anonyme et diffamatoire dans les boites aux lettres attaquant personnellement Stéphane Lavignotte.

13 février puis le 3 mars 2017 :
Le président de la Mission populaire fait une demande de rendez-vous à Patrice Leclerc pour trouver une solution suite à la préemption du local. Aucune réponse.

Février-Mai 2017 :
Absence de réponse du Maire aux six sollicitations pour un rendez-vous. Les réunions de l’association se tiennent dans une autre salle, dépendant de l’antenne de quartier, au pied de la barre Victor Hugo qui est gérée en direct par les permanents de l’antenne qui ne demandent pas d’accord à l’élu de quartier.

12 avril 2017 :
Nouveau un refus pour utiliser la salle du club Agir, suite à une demande faite deux jours plus tôt pour plusieurs dates.

Mai-décembre 2017 :
Nouvelles assemblées et mobilisations sur les stationnements dangereux de camions dans une des rues du quartier (qui gênent la visibilité pour la traversée des enfants) et le paiement indu dans les charges des portes palières quand elles sont remplacées. Une pétition est faite signée sur ce dernier problème.

Décembre 2017 - mars 2018 :
Mobilisations sur le réseau électrique défectueux et dangereux de la barre Victor Hugo, pétition, négociations et obtention d’un calendrier de rénovation.

4 juin 2018 :
La salle Victor Hugo qui était utilisée depuis est désormais refusée par l’intervention de l’élu de quartier, selon lui « sur décision du maire ».

Juillet-septembre 2018 :
Report des réunions en attente de trouver une salle.

Septembre 2018 :
Mise en veille des activités de l’association

Type d'action collective sanctionnée

Pétition, manifestations sur la voie publique, perturbation d’évènement publics, discours critique d’une politique publique

Institution responsable

Mairie de Gennevilliers

Preuves

  • Copie des échanges de Mails sur l’accès aux salles
  • Copie des échanges de mail en vue de l’exclusion du groupe inter-religieux
  • Exemplaire d’un tract diffamatoire distribué

Conséquences pour l’association

Fin de l’activité.

Date