Le 3 avril 2019 :
Nathalie Mesny, présidente de Renaloo s’exprime dans un entretien du supplément « Science & médecine » du journal Le Monde. Elle y commente le rapport de la Chambre régionale des comptes de La Réunion qui pointe certaines pratiques abusives dans les dialyses. « activités à caractère lucratif contestable », des comptes « qui ne reflètent pas la réalité des activités » et « un montage juridique qui altère la
régularité, la sincérité et l’image fidèle des états financiers » de l’Association pour l’utilisation du rein artificiel à La Réunion (Aurar) – déjà sous le coup d’une enquête pénale pour fraude. Elle dénonce également le recours trop systématique à la dialyse.
Le 6 avril 2019 :
Dans un communiqué, la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT) a décidé « de ne plus inviter Renaloo aux réunions qu’elle organise avec les associations de patients, en commençant par le colloque “Soignants-soignés” organisé lors du prochain congrès de la SFNDT en octobre à Nancy ». Renaloo y participait pourtant depuis plusieurs années, à travers des communications scientifiques, mais aussi lors de sessions consacrées aux associations de patients.
Le 9 avril 2019 :
Le Syndicat des néphrologues libéraux a « demandé à ses adhérents participant au comité scientifique et aux commissions de Renaloo d’y cesser dès à présent leurs fonctions ». Dans la foulée, Georges Brillet, néphrologue à Chateauroux, a démissionné du comité médical et scientifique de Renaloo en indiquant « prendre ses distances avec l’association à la suite d’un article paru dans le journal Le Monde ».
La SFNDT a même annulé la conférence que devait donner la comédienne Marie Astier, qui joue un spectacle adapté de l’ouvrage de Claire Marin, Hors de moi, sur l’expérience intime de la maladie. La comédienne était proche de Renaloo sans être adhérente de l’association.
Dans l’article du Monde du 22 avril 2019, le Ministère de la Santé dit suivre le dossier mais ne se prononce pas, en attendant le rapport définitif de la chambre régionale de la Cour des comptes avant de se prononcer. Une exclusion qui s’est donc faite dans l’indifférence du Ministère de la santé pourtant informé.