L.A. Coalition et ses membres

Dans la plupart des pays de l’Union européenne, dont la France, la liberté des citoyennes et citoyens de se mobiliser pour agir est remise en cause. Certains gouvernement tentent de restreindre les libertés démocratiques et remettent en cause le droit des citoyens à s’organiser, s’exprimer, agir et aussi à contester les pouvoirs établis. L’action des sociétés civiles est sous le feu de nombreuses attaques de différentes nature : politiques, financières, judiciaires et policières et contre la capacité d’agir.

Face à cette réalité, seize fondations européennes se sont réunies, en 2018, pour lancer le programme Civitates et favoriser la formation de coalitions associatives dans plusieurs pays européens (Hongrie, Italie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, France) pour lutter contre le « rétrécissement de l’espace démocratique ». Si le phénomène est particulièrement visible dans certains pays de l’Est, comme la Hongrie ou la Pologne par exemple, il n’en demeure pas moins un sujet d’inquiétude dans les pays ouest européens, dont la France, où les libertés associatives, comme le droit de manifester, sont de plus en plus remises en cause.

L.A. Coalition, formée en début d’année 2019, vise à documenter et rendre visibles les diverses formes de pressions sur la société civile française. Pour les membres de la coalition, la société civile, organisée et protéiforme, inclut les collectifs citoyens et militants, les associations, les syndicats, les lanceurs d’alerte, les structures de l’économie sociale et solidaire à but non lucratif et les médias citoyens qui contribuent à la vitalité de la société civile.

En limitant les capacités d’action des acteurs de la société civile qui gênent les pouvoirs établis, que ce soit par des actes de violence policière, des mesures législatives et réglementaires, ou encore des dispositions économiques et financières, ce sont les libertés démocratiques qui sont menacées parmi lesquelles la liberté d’association, d’expression, d’opinion et de conscience mais aussi la liberté de manifestation, de réunion, d’interpellation des décideurs ou encore les libertés syndicales comme le droit de grève.

Les associations engagées sont les suivantes :

Un comité scientifique de chercheurs

Le travail de recherche et d’analyse mené par l’Observatoire est encadrée par un conseil scientifique animé par Julien Talpin et comptant treize chercheurs en sciences sociales spécialistes des questions de participation, d’engagement associatif :

  • Marie-Hélène Bacqué : Professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest/Nanterre
  • Romain Badouard : Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 2
  • Hélène Balazard : Chargée de recherche en science politique, ENTPE, Vaulx-en-Velin
  • Julia Cagé : Professeure d’économie, Sciences Po Paris
  • Marion Carrel : Maîtresse de conférence en sociologie à l’université de Lille
  • Vanessa Codaccioni : Maîtresse de Conférence en science politique à l’université Paris 8
  • Benjamin Ferron : Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 12
  • Guillaume Gourgues : Maître de conférence en science politique à l’Université Lyon 2
  • Stéphanie Hennette-Vauchez : Professeure de droit à l’Université Paris-Ouest/Nanterre
  • Jean-Louis Laville : Professeur de sociologie au CNAM
  • Marwan Mohammed : Chargé de recherche en sociologie, CNRS/CUNY
  • Julien Talpin : Chargé de recherche en science politique au CNRS/CERAPS
  • Karel Yon : Chargé de recherche en sociologie au CNRS/IDHES

Ces membres universitaires ont mobilisé leur expertise sociologique, juridique et économique pour nourrir le travail de documentation et d’analyse réalisé par l’Observatoire et s’assurer qu’il répond aux critères d’une démarche scientifique.