2014 :
Deux jeunes d’un quartier populaire de Pamiers, Jamel Oubakhou et Ismaël Boulouiha – 22 et 21 ans – montent un club de football, avec leurs amis d’enfance, après avoir été refusé du club historique local, le FC Pamiers. A l’été 2014 le club se lance dans le championnat avec beaucoup de joueur noirs ou arabes, ce qui semble poser problème. La liste des entraves qui seront mis sur le chemin de ce club est très longue.
La direction du club se réunit dans un premier temps chez Stéphane Mailhol, un menuisier de 51 ans qui sera plusieurs saisons de suite entraineur de l’équipe. Pendant un an, le local fera l’objet d’une surveillance importante des services de police et des renseignements généraux qui ont des suspicions de radicalisation islamiste. Lors des matchs, l’1JA doit faire face à d’innombrables manifestation de racisme de la part des équipes adverses et des supporters : cris de singe, jets de bananes, etc. Du côté des officiels, et notamment des arbitres, les sanctions en cas de différents sont complètements déséquilibrés et certaines feuilles de match sont falsifiées.
Côté sportif, l’équipe est très performante : elle termine chaque saison avec 20 points d’avance et 150 buts marqués. Elle passe de la dernière à la première division départementale. Son école de football réunie près de 120 filles et garçons.
Saison 2018-2019 :
La saison 2018-2019 cristallise toutes les tensions. Lors d’un match contre l’équipe de Coussa, une petite commune de 200 habitants, un joueur de l’1JA se fait une nouvelle fois insulter. La situation dégénère : après un échange de coups, les gendarmes utilisent du gaz lacrymogène. La sanction de la fédération tombe : six joueurs et le président de l’1JA sont suspendus préventivement. Dans l’équipe d’en face en revanche, personne n’est inquiété.
Avant la commission qui doit statuer sur les sanctions suite à ce différent, les rapports de l’arbitre et du délégué changent du tout au tout. L’arbitre qui avait fait un premier rapport très court et disait ne pas avoir bien vu tout ce qui s’était passé se ravise et accuse le dirigeant de l’1JA d’avoir incité ses joueurs à agresser leurs adversaires et fait également mention d’insultes. Lors de la commission, le district décide d’exclure l’1JA du championnat. Sauf que le club fait appel et la ligue régionale d’Occitanie casse la première décision.
La fin de la saison est un calvaire pour le club et les dirigeants au point où l’on peut se demander si le district ne s’est pas vengé de ce revers. Le montant des amendes ordonnées par le district explose pour atteindre la somme d’environ 5000 euros. Le club ne peut les payer et met en place un échéancier. Le président rédige l’ensemble des chèques avec la garantie qu’ils ne seront encaissés qu’au compte-goutte.
Mais à la fin de l’été, le président du district Jean-Pierre Masse décide d’encaisser tous les chèques d’un seul coup. Après cette décision, le trésorier du district démissionnera en signe de désaccord.
4 septembre 2019 :
Les deux fondateurs du club annoncent la dissolution de l’association : « A ce jour, une mésentente totale avec la manière de fonctionner du district de l’Ariège a eu raison de nous. Il est de votre droit de savoir qu’en Juin 2019, le club était en déficit à l’égard du district. Afin qu’au mois de novembre notre situation financière soit régularisée, un échéancier a été établit comme suit : 1000€ à prélever en juin ; 1000€ à prélever en août ; 1000€ à prélever en septembre ; 1000€ à prélever en octobre ; Et 1297,13€ en novembre. Le district ayant, nous supposons, changé d’avis entre temps, à décider d’encaisser la totalité des chèques restants en août en une seule fois : soit, 4297,13€ à été débité du compte bancaire du club sans discussion préalable, ce qui laisse notre situation financière très délicate (rejet de chèques, interdiction bancaire...). Sachez qu’à cela s’ajoute de nombreuses autres manigances complètement immorales à l’égard de notre club. »